Une femme en manteau de fourrure. Son corps couché au sol. Pour seul bagage une sacoche, un mouchoir et un bâton de rouge à lèvre. Elle n’a qu’une seule chaussure. Une voix off l’interpelle, la questionne, la provoque. C’est le début d’une série de décalages en chaîne, les pièces disparates d’un puzzle qu’on tente de reconstituer à partir d’indices dont on ne sait s’ils sont imaginaires ou non, de fragments de destins et de morts. A la fois ludique et dramatique. Le spectacle interroge l’identité d’une femme. Elle est perdue. Une et multiple, elle pratique sous nos yeux la dissection théâtrale de son existence.
Depuis toujours, Agnès Limbos se passionne pour la puissance de l’objet comme acteur à part entière et pour la capacité du comédien à le manipuler. La table de cuisine, sur un coin de la scène, devient une réduction du plateau de théâtre où les objets manipulés reconstituent les scènes du quotidien. Les objets servent à raconter des histoires, d’autres évoquent des souvenirs ou ravivent la mémoire…